L’exploitation artisanale des minerais par de petites communautés locales est rarement considérée autrement que nuisible, illégale et polluante en opposition à l’approche industrielle qui serait la seule à même de maîtriser ses impacts. Pourtant, de plus en plus de travaux et d’expériences montrent que la structuration et la reconnaissance de petites organisations minières artisanales est souvent un levier puissant pour un développement harmonieux des communautés.
Mais, parce que la mine artisanale est le plus souvent informelle et présente une grande diversité de formes, la mise en œuvre de cette structuration et sa reconnaissance, notamment par les pouvoir publics, n’est pas aisée. De plus, la mine artisanale est un système de production aux multiples acteurs, où, dans une logique de marché, le poids très important des intermédiaires entretient des relations asymétriques au détriment du producteur.