En France, la mine refait surface

15 janvier 2015
SystExt
Dépilage dans une mine française abandonnée
Dépilage dans une mine française abandonnée [Hugo Clément - 2008 - CC BY-ND 2.0]
Dans le cadre d'une enquête très complète sur le renouveau minier en France pour le compte de Terra Eco, Mathilde Goanec s'est entretenue à plusieurs reprises avec SystExt. Les échanges ont permis de croiser les regards de l'association et de la journaliste sur de nombreux sujets : La mobilisation contre les PER en France est-elle légitime ? Que penser de la CMF ? Une mine peut-elle être durable ? L'approvisionnement français peut-il être assuré par les mines en cours d’ouverture ?

Différents points de vue de SystExt ont ainsi été repris par Mathilde Goanec dans son article, disponible sur le site de Terra Eco au lien suivant.

Extraits :

« Notre volonté, c’est de voir apparaître des mines responsables. Car si on reprend l’investigation, si on créée une filière, il faudra l’inscrire dans la durée », assure Jean-Claude Guillaneau, directeur des géoressources au BRGM. « C’est pas compliqué de faire plus propre, puisqu’avant c’était dégueulasse ! », réplique un ingénieur minier, qui milite anonymement au sein du groupe SystExt (Systèmes extractifs et environnements) d’Ingénieurs sans frontières et juge durement son propre milieu. « Sans compter que, depuis six ans, comme les teneurs en minerai sont de plus en plus faibles, les problèmes se multiplient partout dans le monde, car il faut aller très loin pour chercher la ressource. On gère des miettes. »

Malgré ces embûches, la réappropriation de la question minérale en France semble être un passage obligé, en premier lieu pour ne pas simplement se défaire de notre fardeau sur les pays les moins protecteurs en termes de droits. « Moi même, j’ai une admiration sans bornes pour mon métier, confie l’ingénieur du groupe SystExt, qui exerce en France et à l’étranger depuis plusieurs années. C’est fabuleux d’extraire quelque chose qui ne se voit pas. Mais on ne peut plus faire ça avec l’objectif de rentabilisation élevée que demande actuellement l’industrie. Nous ne devons garder que les gisements qui sont réellement stratégiques et où il n’y a pas d’alternatives. Le reste, il faut arrêter. »

A voir également sur le site de Terra Eco :

Y aura-t-il bientôt une mine près de chez vous ?

La possibilité d’une mine... dans le Maine-et-Loire

« On spécule autant sur les sites miniers que sur les annonces politiques »