Un premier site minier va rouvrir en France, en toute discrétion, pour extraire de la fluorine

20 mai 2015
SystExt
Spécimen de fluorine issu de la mine de Peyrebrune (Tarn) | Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse · 2005 · cc
Le média indépendant Basta ! a réalisé une enquête détaillée sur l'ouverture prochaine d'une mine de fluorine à Antully (Bourgogne). Dans ce cadre, la journaliste Nolwenn Weiler s'est entretenue à plusieurs reprises avec des membres de SystExt. L'occasion d'échanger sur les caractéristiques techniques afférentes aux mines de fluorine : Comment valoriser le minerai, depuis son extraction jusqu'à l'obtention du produit marchand ? Quels sont les impacts environnementaux et sanitaires potentiels associés à l'exploitation et à la valorisation de la fluorine ? Quels sont les étapes du projets qui doivent faire l'objet d'un contrôle assidu ? Les recours pour les populations et des leviers fournis par l'enquête publique ont également été étudiés.

Différents points de vue de SystExt ont ainsi été repris par Nolwenn Weiler dans son article, disponible sur le site de Basta au lien suivant.

Extraits, témoignages de SystExt :

Le problème, ce peut être après, souligne une ingénieure minière. Que fait-on de tout ce qui n’a aucune utilité économique, les stériles ? C’est le souci numéro un de tous les sites miniers du monde.

Le gisement est plutôt rassurant sur ce point, juge une spécialiste des sites miniers. Mais ce n’est pas parce que c’est rassurant que cela ne pose pas de problèmes. » Principale inconnue : la concentration de ces métaux dans les résidus miniers, une fois que la fluorine aura été extraite. « Les déchets contiennent le gisement de départ, moins la fluorine. Ils sont donc enrichis en substances connexes, dont on ne peut présumer la concentration

Il y a un vide juridique, explique une spécialiste. Peut on prolonger les considérations du code minier sur un autre type de dommages que ceux qu’il mentionne, à savoir l’affaissement de terrain et l’accumulation de gaz dangereux ? De plus, en cas de dommage, c’est très difficile de prouver qu’il est lié à la mine !

L’apparence, c’est important. Mais en même temps, ce n’est rien, rebondit une experte en déchets miniers. Ce qui compte c’est l’état du sous-sol. Et on a tendance à faire moins attention à un endroit très joli. On a du mal à imaginer qu’il puisse être dangereux.