Glossaire
Affouillement |
L'affouillement d'un dépôt minier est un phénomène d'érosion en pied de dépôt, dû à l'action de creusement des eaux (eaux de ruissellement ou eaux d'un cours d'eau). |
Alliage |
Les alliages consistent en un mélange de plusieurs éléments dont l’un d’eux est un métal. Les alliages sont généralement constitués d’un ou plusieurs métaux dominants (ou éléments d’alliage principaux) et de pourcentages faibles d’autres métaux (ou éléments d’alliage mineurs), qui sont ajoutés pour modifier les propriétés du matériau et en augmenter les performances. Les principaux alliages sont ceux d’acier, d’aluminium, de cuivre, de magnésium, de titane ainsi que les superalliages (à base de nickel et de cobalt) (Graedel, 2011 ; Graedel, et al., 2022 ; Raabe, 2023). |
Amalgamation |
L'amalgamation est une technique de récupération du métal (on parle aussi d'extraction chimique dans le domaine de la minéralurgie et de la métallurgie). Elle consiste à allier l'or (et l'argent) avec du mercure et à décomposer l'alliage (25 à 50 % d'or) par distillation du mercure, vers 400-500°C. |
Carreau |
Le carreau correspond à une parcelle de terrain où se trouvent les installations techniques de surface nécessaires à l’extraction du minerai : tête de puits, locaux techniques, bureaux, installation de traitement du minerai (s'il y a lieu), etc. |
Cémentation |
La cémentation consiste à transformer un métal en solution sous forme de métal solide par l'ajout d'un métal tierce. À titre d'exemple avec le cuivre, au contact de ferrailles, les eaux déposent le cuivre qu'elles contiennent lors d'une réaction de substitution du fer par le cuivre. |
Cyanuration |
La cyanuration (ou lixiviation au cyanure) est une technique de récupération du métal (on parle aussi d'extraction chimique dans le domaine de la minéralurgie et de la métallurgie). Elle consiste à extraire des substances solubles à l’aide d’une solution cyanurée. Pour "isoler" l’or du reste du mélange qui contient d’autres métaux et substances, il est nécessaire de le "dissoudre". Du point de vue chimique, les ions cyanure forment des complexes stables avec l’or, mais aussi avec l’argent et d’autres métaux. |
Déversement volontaire |
Le déversement volontaire est une technique de gestion des résidus miniers qui consiste à évacuer les résidus (et les stériles miniers dans certains cas, plus rares), le plus souvent sans traitement préalable, dans les rivières, les lacs ou les mers. Les conduites d’évacuation sont généralement placées à une profondeur élevée dans la masse d’eau (quelques dizaines à quelques centaines de mètres), lorsque cela est possible. Cette technique, connue sous le nom anglais de tailings dumping ou tailings disposal, et aussi appelée "déversement volontaire en milieux aquatiques". (SystExt, 2021, p.89) |
Drainage minier acide |
Le drainage minier acide (DMA) se produit lorsque des sulfures (en particulier la pyrite et la pyrrhotite) s’oxydent au contact de l’air et de l’eau pour produire des solutions acides (de pH inférieur à 6) et sulfatées. Les jus acides ainsi produits ont la propriété de mettre en solution les métaux contenus dans les minéraux, comme le fer (Fe), le cuivre (Cu), le plomb (Pb), le nickel (Ni) et le zinc (Zn), ou les métalloïdes tels que l’arsenic (As). Le DMA représente une menace majeure pour les milieux et les écosystèmes. |
Durée de vie des produits |
La durée de vie d’un métal (ou lifetime en anglais) représente la durée moyenne de son utilisation dans l’économie, depuis son exploitation (première étape de la phase de production) jusqu’à sa perte totale dans les dépôts de déchets ultimes ou dans l’environnement (dernière étape de la phase de gestion des déchets), de telle façon que le métal devient ensuite indisponible pour une utilisation ultérieure (Helbig, et al., 2020 ; Charpentier Poncelet, 2021). Ce paramètre permet donc d’appréhender le cycle de vie complet du métal, y compris sa réutilisation et son recyclage éventuels. |
Environnement local témoin (ELT) |
Un environnement local témoin (ELT) s'inscrit dans un milieu : (1) pour lequel il a été démontré l'absence d'influence des activités concernées ; (2) correspondant au même milieu d'exposition que ceux étudiés. Un ELT peut concerner les sols, les eaux superficielles, les eaux souterraines, les végétaux et l'air. À titre d'illustration, dans le cas de l'étude de pollutions minières, un sol ELT de zone de loisirs devra : être situé hors de toute influence minière, se trouver dans la mesure du possible sur les mêmes faciès géologiques et s'inscrire sur une zone de loisirs. En effet, théoriquement, on ne peut pas comparer un sol de zone de loisirs avec un sol de jardin potager, par exemple. |
Évaluation quantitative des risques sanitaires (EQRS) |
Pour les sites déjà urbanisés ou occupés, la démarche d’interprétation de l’état des milieux (IEM) doit permettre de s’assurer que l’état des milieux est compatible avec des usages présents déjà fixés. Elle se donne pour objectif de différencier les situations qui permettent une libre jouissance des milieux (compatibilité entre les milieux et les usages) de celles qui sont susceptibles de poser un problème (incompatibilité entre les milieux et les usages). Cette démarche consiste à comparer, dans un premier temps, l’état des milieux aux environnements locaux témoins définis. Si les concentrations mesurées dans les milieux excèdent celles de leurs témoins, ces valeurs sont comparées aux valeurs réglementaires pertinentes. En l’absence de ces valeurs, une évaluation quantitative des risques sanitaires (EQRS), via des calculs sanitaires, est nécessaire. |
Exhaure et émergences minières |
Les travaux d’exploitation, qu’ils soient menés à ciel ouvert ou en souterrain, rencontrent nécessairement les eaux souterraines. Durant l’exploitation, la technique majeure consiste à drainer ces eaux vers la surface en les pompant (exhaure), afin de ne pas perturber les travaux miniers. En circulant dans les galeries et/ou les ouvrages de drainage, ces eaux sont mises en contact avec les roches contenant des minéraux métalliques et se chargent progressivement en métaux et métalloïdes, voire sont soumises au drainage minier acide. On parle alors d'eaux minières et d'émergences minières associées. |
Ferrailles d'usine |
Les ferrailles d’usine (ou home scrap en anglais) correspondent aux déchets métalliques issus des phases de production, de fabrication ou de manufacture, et directement réintégrés dans ces trois processus. Le métal est essentiellement récupéré sous forme pure ou sous forme d’alliages au sein même des installations concernées, ce qui rend ce type de recyclage économiquement avantageux et facile à réaliser. Les données associées sont généralement absentes des statistiques sur le recyclage (Graedel & Reck, 2014). |
Flottation |
La flottation est une technique de traitement du minerai qui permet de concentrer les minéraux d’intérêt en les faisant "flotter". Ces derniers sont rendus hydrophobes par l’ajout de "collecteurs". En présence de bulles d’air, les particules hydrophobes s’y fixent et remontent ainsi à la surface. Ce transport sélectif sépare donc les minéraux d’intérêt des autres, qui restent en suspension dans la pulpe. Un "déprimant" est également introduit afin de rendre hydrophiles les phases minérales qui ne doivent pas flotter. |
Fusion |
Technique de traitement pyrométallurgique qui consiste à chauffer le minerai à haute température, supérieure à la température de fusion du métal. Les matériaux sont alors complètement fondus et séparés en deux couches liquides, l'une contenant les métaux d'intérêt et l'autre les déchets. |
Gabion |
En génie civil, un gabion correspond à un casier rempli de pierres non-gélives (qui ne se fendent pas sous l'action du gel) pour construire des murs de soutènement ou encore des berges artificielles non étanches. |
Gravimétrie |
En minéralurgie (ou concentration des minerais), la gravimétrie désigne un ensemble de techniques de séparation de minéraux, qui agissent en fonction de la différence de densité de ces minéraux. |
Grillage |
Technique de traitement pyrométallurgique qui consiste à chauffer le minerai à haute température mais tout en restant sous la température de fusion du métal. Le minerai est ainsi oxydé tout en restant à l'état solide. |
Installation hydraulique de sécurité (IHS) |
Les installations hydrauliques de sécurité (IHS) relèvent d'un régime spécifique : "Aucune définition n’étant donnée, ni par la loi ni par le décret, il convient d’entendre par "installation hydraulique de sécurité", tout ouvrage, aménagement, équipement relatif à la circulation ou à la qualité de l’eau, dont la mise en place résulte de l’exploitation et qui s’avère nécessaire à la sécurité des biens, des personnes ou à la protection de l’environnement." (Direction générale de la prévention des risques, 2018, p.14) |
Karst |
Un karst désigne les reliefs (en surface) ou cavités (en souterrain) résultant de la dissolution de roches calcaires (dont les dolomies) par des eaux chargées en gaz carbonique. |
Laitier |
En métallurgie, le laitier - également appelé scories - se forme lors de la fusion, de l'affinage, du traitement ou de la mise en forme des métaux à haute température. Il se compose de mélanges d'oxydes divers qui surnagent sur le métal en fusion, ou s'en détachent lors de sa mise en œuvre à haute température. Il présente des compositions extrêmement variées suivant les époques, les procédés et les métaux traités. |
Lixiviation |
La lixiviation désigne la dissolution chimique de certains constituants d'un matériau par la mise en contact avec une solution. Il peut s'agir d'un phénomène naturel (eau de ruissellement qui percole dans un dépôt de déchets, par exemple) mais aussi d'une technique de récupération du métal (on parle aussi d'extraction chimique dans le domaine de la minéralurgie et de la métallurgie). Dans ce cas, la dissolution des métaux constitutifs d'un minerai ou d'un concentré est réalisé par un solvant (acide sulfurique par exemple). |
Matériaux résiduaires |
Déchets miniers (stériles miniers, résidus miniers, poussières, etc.) en mélange ou de nature indéterminée. |
Métallurgie |
La métallurgie (ou extraction chimique) est l’ensemble des procédés de traitement du minerai, permettant d’extraire et de récupérer la substance d’intérêt soit directement depuis un minerai, soit depuis un concentré. Deux types de méthodes métallurgiques peuvent être mises en oeuvre : les méthodes pyrométallurgiques, basées sur des procédés thermiques, comme le grillage ou la fusion ; et les méthodes hydrométallurgiques, qui consistent à mettre en solution un métal et à le récupérer à partir de cette solution. |
Métaux de spécialité |
Selon l’International Resource Panel (IRP), les métaux de spécialité correspondent à ceux couramment utilisés à des fins industrielles spécifiques, pour lesquelles une ou plusieurs propriétés du métal sont spécialement valorisées – en particulier dans les secteurs de l’électronique, des Technologies de l’information et de la communication (TIC), de l’énergie ou encore de l’aéronautique. Liste des 37 métaux concernés : Antimoine (Sb) · Arsenic (As) · Baryum (Ba) · Béryllium (Be) · Bismuth (Bi) · Bore (B) · Cadmium (Cd) · Hafnium (Hf) · Gallium (Ga) · Germanium (Ge) · Indium (In) · Lithium (Li) · Mercure (Hg) · Rhénium (Re) · Scandium (Sc) · Sélénium (Se) · Strontium (Sr) · Tantale (Ta) · Thallium (Tl) · Tellure (Te) · Tungstène (W) · Yttrium (Y) · Zirconium (Zr) + 14 des 15 lanthanides : Lanthane (La) · Cérium (Ce) · Praséodyme (Pr) · Néodyme (Nd) · Prométhium (Pr) · Samarium (Sm) · Europium (Eu) · Gadolinium (Gd) · Terbium (Tb) · Dysprosium (Dy) · Holmium (Ho) · Erbium (Er) · Thulium (Tm) · Ytterbium (Yb) · Lutécium (Lu). |
Métaux ferreux |
Selon l’International Resource Panel (IRP), les métaux ferreux correspondent aux métaux principalement utilisés dans l’industrie de l’acier. Liste des 7 métaux concernés : Chrome (Cr) · Fer (Fe) · Manganèse (Mn) · Molybdène (Mo) · Nickel (Ni) · Niobium (Nb) · Vanadium (V). |
Métaux non ferreux |
Selon l’International Resource Panel (IRP), les métaux non ferreux correspondent aux métaux dont l’utilisation n’est pas en lien direct avec l’industrie de l’acier et qui représentent des substances de référence dans l’industrie (notamment pour leurs propriétés, telles que le non-magnétisme, la légèreté, la malléabilité ou la conductivité électrique). Liste des 8 métaux concernés : Aluminium (Al) · Cobalt (Co) · Cuivre (Cu) · Étain (Sn) · Magnésium (Mg) · Plomb (Pb) · Titane (Ti) · Zinc (Zn). |
Métaux précieux |
Selon l’International Resource Panel (IRP), les métaux précieux correspondent à ceux réservés à certains usages spécifiques compte tenu de leur valeur élevée, comme dans les investissements et la joaillerie. Liste des 8 métaux concernés : Argent (Ag) · Iridium (Ir) · Or (Au) · Osmium (Os) · Palladium (Pd) · Platine (Pt) · Rhodium (h) · Ruthénium (Ru). |
Minéralurgie |
La minéralurgie (ou concentration) est l’ensemble des procédés de traitement du minerai, permettant de passer du minerai brut (en sortie de mine) au minerai marchand (ou concentré). Plus précisément, elle permet de séparer les minéraux d’intérêt des autres minéraux présents dans le minerai, afin d’obtenir un concentré. |
Nouvelles ferrailles |
Les nouvelles ferrailles (ou new scrap en anglais) correspondent aux déchets métalliques issus des phases de fabrication ou de manufacture rejoignant le marché des ferrailles puis rachetés pour être réintégrés dans l’un de ces deux processus ou dans la phase de production. Les tournures et les copeaux résultants de l’usinage de pièces ou de composants sont un exemple typique de nouvelles ferrailles (Charpentier Poncelet, et al., 2022). |
Ouvrage débouchant au jour (ODJ) |
Entrée en surface d'un ouvrage souterrain (puits, galerie, descenderie, etc.). |
Paragenèse |
Association de minéraux partageant une même origine, et résultant des mêmes processus géologiques et/ou géochimiques. La paragenèse désigne principalement les associations de minéraux des roches magmatiques ou métamorphiques, ainsi que celles des gisements métallifères. |
Piézomètre |
Forage non exploité permettant des mesures au niveau des nappes d’eau. |
Raffinage |
Technique de traitement pyrométallurgique qui consiste à retirer les impuretés métalliques qui se trouvent dans le métal "brut" obtenu après fusion. |
Recyclage · Pertes de matériau |
Les pertes de matériau (également appelées "pertes de matière") se définissent par rapport à un bilan de masse entre l’amont et l’aval d’une étape de transformation. Il s’agit de pertes physiques qui se produisent inévitablement au cours des processus de séparation, de mise en forme, de traitement, etc. (Amini, et al., 2007 ; Castro, et al., 2007 ; Paraskevas, et al., 2015, Charpentier Poncelet, et al., 2022). Lors du processus de recyclage, les pertes de matériau comprennent ainsi les ferrailles ultimes issues de la collecte (ex : déchets directement mis en décharge), du prétraitement (ex : résidus du cisaillage-broyage), et du traitement (ex : fumées, suies et scories résultant de la fusion). |
Recyclage · Pertes de propriété |
Les pertes de propriété représentent la dilution des métaux dans des flux de matériau où les caractéristiques spécifiques de ces métaux ne sont plus utilisées ; on parle alors de "recyclage non-fonctionnel" (ou non-functional recycling en anglais) (Graedel, et al., 2011 ; UNEP, 2011 ; Allwood, 2014 ; Graedel & Reck, 2014 ; Ciacci, et al., 2015 ; Paraskevas, et al., 2015 ; Henckens, 2021 ; Charpentier Poncelet, et al., 2022 ; Graedel, et al., 2022). Il s’agit plus spécifiquement du phénomène par lequel un métal A est recyclé au sein d’un flux important d’un matériau B, dans lequel les propriétés du métal A sont perdues (il est généralement impossible de le récupérer depuis le flux de matériau B). Le métal A devient alors un "élément parasite" (ou tramp element en anglais) ou une impureté (Graedel, et al., 2011 ; UNEP, 2011 ; Graedel & Reck, 2014 ; Henckens, 2021). Cela conduit nécessairement au gaspillage du métal A, car il aurait été préférable de conserver sa fonctionnalité et sa valeur initiales (Allwood, 2014). Dans certains cas, la présence du métal A dans le flux de matériau B peut être préjudiciable et mener à la production d’un matériau B de qualité différente ou inférieure ; on parle alors de "perte de qualité" (ou quality loss en anglais) ou de "décyclage" (ou downcycling/downgrading en anglais) (Graedel & Reck, 2014 ; Henckens, 2021). |
Recyclage · Pertes par dilution |
Au moment du traitement de ferrailles par pyrométallurgie, les pertes par dilution se produisent lorsqu’un métal de grande pureté doit être ajouté pour diminuer la concentration des impuretés dans les limites souhaitées (ou, de façon symétrique, augmenter la concentration du métal d’intérêt, afin de ramener le matériau à un niveau de qualité plus élevé et ainsi pouvoir le vendre) (Verhoef, et al., 2004 ; Amini, et al., 2007 ; Castro, et al., 2007 ; Paraskevas, et al., 2015). |
Recyclage · Pertes par dissipation |
Les pertes par dissipation se définissent par rapport à l’impossibilité technique et/ou économique de récupérer les métaux utilisés (Talens Peiró, et al., 2013 ; Zimmermann & Gößling-Reisemann, 2013 ; Ciacci, et al., 2015). Les pertes par dissipation sont principalement liées aux usages des métaux. Elles résultent (Ayres, 1992 ; Gordon, et al., 2006 ; Ciacci, et al., 2015 ; Charpentier Poncelet, et al., 2022) : |
Remblayage hydraulique |
Le remblayage est utilisé afin d’optimiser l’exploitation des gisements tout en assurant une meilleure gestion environnementale des déchets miniers. Le remblai minier consiste en un mélange de matériaux destiné à remplir des vides générés par l’activité minière (Chou, 2012). Il est constitué de trois composantes, associées ou non : les déchets miniers (stériles ou résidus), l’eau de procédé (utilisée dans les installations de traitement du minerai), le liant (communément appelé "ciment"). On distingue trois principaux types de remblais : le remblai hydraulique (RH), le remblai en pâte (RP) et le remblai rocheux (RR) (Benzaazoua, et al., 2020). Le remblai hydraulique (RH) est composé de matériaux fins non consolidés, plus précisément de résidus miniers (et/ou de sables) et l’eau de procédé. |
Renonciation |
En principe, la renonciation d'un titre minier est l'acte administratif par lequel un exploitant cède ses droits sur le titre minier. |
Résidu de neutralisation |
Déchet minier, rejet se présentant sous forme de boues, issues du traitement des eaux minières par l’ajout de chaux. |
Résidu minier |
Déchet minier, rejet généré à chaque étape de traitement du minerai. Ces matériaux présentent généralement une granulométrie fine (sable fin ou argileux) et présentent souvent des concentrations élevées à très élevées en métaux et métalloïdes. |
Scénario d'exposition |
Dans le cadre de la démarche d’interprétation de l’état des milieux (IEM), un scénario d'exposition est un outil permettant de décrire une situation à partir de trois principaux critères : (1) enjeu (enfant, adolescent, adulte) ; (2) voie d'exposition (ingestion d'eaux, de sols de surface ou de végétaux, inhalation de poussières, etc.) ; (3) parcelles, voire sites d'usages (aire de jeux pour enfants, jardin potager, jardin d'ornement, zone de loisirs, etc.). Ces scénarios d'exposition servent de base à l'évaluation quantitative des risques sanitaires (EQRS). |
Scheidage |
Le scheidage correspond à une opération de concentration du minerai par triage manuel. |
Stérile minier |
Déchet minier, roches extraites pour accéder au minerai, et qui ne sont pas du tout ou pas suffisamment minéralisées pour être traitées dans l’usine. Les stériles se présentent généralement sous forme d’amas de blocs et de cailloux. Pour autant, ces matériaux peuvent comporter des fractions plus fines (dont des particules sableuses et argileuses). Le terme "stériles" prête à confusion, suggérant qu’ils seraient exempts de toute substance polluante, ce qui n’est pas nécessairement le cas. Le plus souvent, ils contiennent les minéraux des zones minéralisées, mais en quantité moindre. |
Taux de recyclage des produits en fin de vie (EOL-RR) |
Le taux de recyclage des produits en fin de vie (EOL-RR) permet de quantifier la part des ferrailles recyclées et renvoyées sur le marché des ferrailles parmi les produits en fin de vie (produits collectés et produits jetés avant la collecte) (Graedel, et al., 2011 ; UNEP, 2011 ; Graedel & Reck, 2014 ; Tercero Espinoza & Soulier, 2017 ; Charpentier Poncelet, et al., 2022 ; Grosse, 2023). Schématiquement, il s’agit de "ce qui est recyclé par rapport à tout ce qui est jeté (collecté ou non)". L’EOL-RR est probablement l’indicateur le plus utilisé par le monde académique et par les organisations internationales. Cependant, il ne prend pas en compte la qualité des matériaux recyclés ; il assimile ainsi le recyclage fonctionnel au recyclage non-fonctionnel, ainsi que le recyclage et le décyclage (matériau recyclé présentant une qualité inférieure au matériau original). |
Taux de vieilles ferrailles (OSR) |
Le taux de vieilles ferrailles (OSR) permet de quantifier la part des ferrailles issue de la fin de vie dans le flux global des ferrailles recyclées (ou total des ferrailles qui rejoignent le marché des ferrailles, c’est-à-dire la somme du flux issu de la fabrication, du flux issu de la manufacture et du flux issu du recyclage) (Graedel, et al., 2011 ; UNEP, 2011 ; Graedel & Reck, 2014 ; Tercero Espinoza & Soulier, 2017 ; Charpentier Poncelet, et al., 2022 ; Grosse, 2023). Schématiquement, il s’agit de "ce qui vient des produits en fin de vie parmi tout ce qui est recyclé". |
Taux d’incorporation de recyclés (RC) |
Le taux d’incorporation de recyclés (RC) (parfois identifié au taux d’entrées recyclées, ou recycled input rate (RIR) en anglais) permet de quantifier la part du métal secondaire (issue du marché des ferrailles) dans le flux global des métaux envoyés en phase de fabrication et en phase de production (flux de métal secondaire et flux de métal primaire) (Graedel, et al., 2011 ; UNEP, 2011 ; Reck & Graedel, 2012 ; Graedel & Reck, 2014 ; Tercero Espinoza & Soulier, 2017 ; Charpentier Poncelet, et al., 2022). Schématiquement, il s’agit de "ce qui vient du recyclage dans la production ou la fabrication". Le taux d’incorporation de recyclés (RC) est l’indicateur qui, en principe, caractérise "au mieux" l’efficacité du recyclage, car il reflète la part de l’offre secondaire qui réintègre le système productif. Cependant, il comporte un biais important, puisqu’il inclut les flux de nouvelles ferrailles. Ainsi, plus ce flux est important (et donc plus les phases de fabrication et de manufacture génèrent de déchets), plus le RC est élevé. Un RC moyen ou élevé peut donc refléter un procédé de fabrication très inefficace, et non une "bonne" gestion des produits en fin de vie (Graedel & Reck, 2014 ; Charpentier Poncelet, et al., 2022 ; Grosse, 2023). Pour s’affranchir de ce biais, Grosse (2023) introduit un RCpure old scrap ou le taux d’incorporation de recyclés (RC) qui ne prend pas en compte la boucle "instantanée" des nouvelles ferrailles. |
Temps de séjour dans l'économie |
Le temps de séjour du métal dans l’économie représente la durée moyenne de son utilisation dans l’économie, depuis son exploitation (première étape de la phase de production) jusqu’à sa mise à disposition sous forme de déchet (dernière étape de la phase d’utilisation) (Grosse, 2010 ; UNEP, 2010 ; UNEP, 2013 ; Grosse, 2023). |
Tout-venant |
Le tout-venant correspond au minerai extrait, avant toute opération de tri ou de traitement. |
Vieilles ferrailles |
Les vieilles ferrailles (ou old scrap en anglais) correspondent aux déchets métalliques issus de la phase de gestion des déchets (c’est-à-dire les produits en fin de vie collectés, qu’ils soient traités ou non) rejoignant le marché des ferrailles puis rachetés pour être réintégrés dans les phases de fabrication ou de production. À ce dernier titre, deux cas peuvent se présenter : (1) soit le traitement des vieilles ferrailles permet d’obtenir un métal ou un alliage recyclé qui pourra ensuite rejoindre les phases ultérieures tout comme un métal primaire, on parle alors de "recyclage fonctionnel" ; (2) soit le traitement des vieilles ferrailles conduit à une dilution des métaux dans un flux de matériaux où les caractéristiques spécifiques de ces métaux ne sont plus utilisées, on parle alors de "recyclage non fonctionnel" (UNEP, 2011 ; Graedel & Reck, 2014 ; Charpentier Poncelet, et al., 2022 ; Graedel, et al., 2022). |
Zone de dépôts |
Une zone de dépôts regroupe des dépôts de déchets miniers et/ou des installations minières de surface. |